Bleuets et coquelicots
« Se ménager la surprise, avancer carnet de voyage abritant les yeux.
Sous les nuages sculptés, la prairie pulse. Elle poudroie en ondes mêlées.
Du violine au blanc rosé, tigés rêchement, les bleuets imposent leur note en triangle.
Au-delà, le brocart impalpable ondoie ; le vent peigne les coquelicots mobiles, sur le vert velu qui barbelle.
A contre-jour, les transparences rouges du grand pétale s’ourlent d’orage claquant.
La brise révulse la corolle puis présente les étamines, à l’encre de chine. »
Claude DHAINAULT
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